- Connaissances
Croissance et stress hydrique – caractérisation physiologique des arbres forestiers suisses
26.02.2025

Le réseau de surveillance TreeNet étudie le régime hydrique et la croissance des arbres forestiers sur environ 70 sites en Suisse (y compris 13 sites LWF) à l’aide de capteurs automatiques placés sur les troncs d’arbres, appelés dendromètres. Toutes les 10 minutes, le rayon des troncs de plus de 500 arbres est mesuré au micromètre près, et des mesures sont effectuées dans l’atmosphère et dans le sol. Nous montrons ici des valeurs caractéristiques moyennes par arbre (1998 et 2023) de neuf espèces d’arbres. La croissance annuelle moyenne s’explique principalement par le nombre d’heures de croissance par an et le taux de croissance moyen par heure. Le douglas et le sapin présentaient les taux de croissance les plus élevés. L’épicéa avait le taux de croissance horaire le plus élevé, mais n’atteint qu’une croissance annuelle moyenne en raison du peu d’heures de croissance. D’autres facteurs influençant la croissance sont la capacité de rétention d’eau d’un arbre, déduite du rétrécissement quotidien maximal du tronc, et le déficit en eau de l’arbre. Au sein d’une espèce, une capacité de rétention d’eau plus élevée indique une croissance plus forte. Cependant, parmi les neuf espèces d’arbres étudiées, ce sont celles dont la capacité de rétention d’eau est généralement faible qui poussent le mieux (douglas, sapin, hêtre). Nous montrons où les arbres TreeNet poussent le mieux (Plateau suisse) et où ils souffrent le plus du stress hydrique (Valais et nord de la Suisse).
Schweiz Z Forstwesen 176 (2): 99–105. https://doi.org/10.3188/szf.2025.0099